Difficile de juger Marco Polo sur son simple 1er épisode. Conçue par Netflix, la série doit s’apprécier dans son addiction. J’ai donc regardé les trois premiers épisodes avant d’écrire cet article. Ça doit être le bon chiffre car la série s’améliore sensiblement dans ce troisième épisode. Les deux premiers ressemblant en gros aux téléfilms d’aventures souvent diffusés de l’après midi durant les fêtes de Noël afin de garder les enfants tranquilles pendant que les adultes picolent et se disputent dans la cuisine. Enfin pas tout à fait le téléfilm aventure pour enfants car Marco Polo a jugé bon d’ajouter gratuitement des scènes de nudité et un peu de gore dans le seul souci de se rapprocher de Game of thrones, là où on en est très loin.
Son héros venu d’Europe évoque une vague ressemblance avec Michiel Huisman (Daario Naharis dans GOT) et est le seul acteur occidental de la série. On peut saluer cette initiative sans doute uniquement possible sur Netflix. Et tant pis si les noms des personnages ne sont pas mémorisables pour le pauvre petit blanc que je suis. Niveau intrigue ce début de la série n’est pas très passionnant. Il y a une guerre en préparation entre l’empire mongol et celui de Chine dirigé par le méchant (et caricatural) chancelier. Des intrigues de palais sous fond de manipulation et trahison. Le tout souvent lié au sexe. Marco fait lui figure d’outsider, devant raconter au chef mongol Kublai Khan le monde tel qu’il le voit et gare à lui si il ment. Cela permet de parcourir de jolis paysages, des balades à cheval à la nuit tombée et des jeux dangereux de séduction.
Bref, la série ne convint pas malgré ses efforts. Et pourtant elle a un double avantage redoutable. Elle arrive en pleine période de disette de la fiction, les networks US fermant boutique durant les fêtes. Et les congés aidant, rien de tel que du temps libre pour regarder vite fait une petite série sans prise de tête. Car finalement, Marco Polo pourrait être l’alternative aux horribles téléfilms mielleux d’après midi sur le thème de Noël.
